Sur ta gueule de vieil enfant
Le temps perçoit la gabelle
Allez c’n’est pas bien méchant
Ces rides-là te sont belles
Ça creuse un visage d’homme
À la gouge ça fait comme
Qui dirait une dégaine
La quarantaine
Qui dirait une dégaine
La quarantaine

De bonne grâce tu prends de l’âge
Mais les conneries qu’on serine
La vie commence à quarante pages
Tu marches pas dans ces combines
Genre joyeux anniversaire
Celle-là faut plus te la faire
Qu’on t’épargne la rengaine
La quarantaine
Qu’on t’épargne la rengaine
La quarantaine

L’amour ça ne dure pas
Ça n’est pas fait pour durer
C’est fait pour se reproduire
Qu’on vienne pas, qu’on vienne pas te la raconter
Ni garrot sur l’hémorragie
De ta jeunesse qui saigne
La quarantaine
De ta jeunesse qui saigne
La quarantaine

L’enfant que tu n’as pas eu
A dû vieillir dans ta tête
La vie dont tu aurais voulue
Elle se rêvait à tue-tête
Nos rêveries de saison
Parties se faire une raison
Nous reviennent en bedaine
La quarantaine
Et leur poids nous fait bedaine
La quarantaine

Garde moi jusqu’à demain
Avec toi j’attends aussi
Ces nouvelles du lointain
Qui me disent, qui me disent qui je suis
Si c’est toi qui les amène
La quarantaine
Alors viens que je te prenne
Dans mes bras la quarantaine
Alors viens que je te prenne
Dans mes bras la quarantaine

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